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PEINTURE : Le tableau maudit


MON MONDE EST BIZARRE ET PARFOIS PLEIN DE MYSTÈRES INEXPLIQUÉS
Nous vous ferons découvrir ce que le ciel, la terre, l’eau ,et le feu ont de plus beau….avec toujours un mystère que la nature semble vouloir maintenir sur bien des choses bizarres et parfois étranges….
CHOU BLANC nous entraine dans son monde…son monde bizarre ….Ambiance…Ambiance


Le tableau du Garçon qui pleure et les étranges incendies

 

Les légendes ne prennent pas seulement naissance dans les temps anciens.

Depuis les années 1980, il en est une qui persiste. Selon la rumeur, posséder un tableau du Garçon qui pleure, c’est s’exposer à voir sa maison partir en fumée dans un immense incendie.

bruno amadio

 

Le garçon qui pleure est une série de tableaux peint par un peintre italien au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale.

Depuis, les reproductions pullulent et on les retrouve un peu partout dans les chaumières.


Un mystérieux incendie

Septembre 1985, Angleterre. Le tabloïd The Sun raconte l’incendie ravageur (et totalement inexpliqué) qui a détruit la maison d’un couple. Dans les décombres, un seul objet a été épargné: le tableau d’un garçon qui pleure encore accroché au ruines du mur de la cuisine. Flammes et fumée ont épargné le tableau.

Un pompier présent sur les lieux raconte au journal que ce n’est pas la première fois que ce phénomène arrive. Il semble que de nombreux cas ont été observés par les pompiers… Évidemment, l’Angleterre est stupéfaite.

Des pompiers sceptiques

Les pompiers sont régulièrement interpellés sur le tableau du Garçon qui pleure.
Bien qu’ils doutent sérieusement de la malédiction, ils sont bien en peine d’expliquer les origines des incendies impliquant le tableau et surtout comment le tableau peut en sortir indemne.

Peter est pompier à Rotherham. Un jour, il entend Alan Wilkinson, un de ses collègues, commenter l’événement. Il disait que des copies intactes du même tableau étaient fréquemment retrouvées dans des maisons brûlées.

Depuis 1973, il est intervenu personnellement sur au moins 50 cas similaires : une habitation incendiée et le tableau à l’intérieur toujours en bon état.

Dans une interview d’un journal local, Alan Wilkinson raconte qu’une femme lui avait donné sa copie du Garçon qui Pleure. Pour plaisanter il l’avait accroché dans un bureau de la caserne de pompier. Quelques jours plus tard ses supérieurs lui demandent de l’enlever et le jour même, un four de la caserne surchauffe et déclenche un feu dans la cuisine.

(J’ai trouvé une autre version de ce fait disant que ce n’est pas la cuisine qui a brulé mais seulement le repas des pompiers.)

 Explication possible
Des explications rationnelles émises plus tard par des scientifiques viennent cependant démentir les rumeurs qui entourent le tableau.
Ainsi, des tests effectués au Building Research Establishment (en) pour la BBC montrent que la grande résistance du tableau est en fait due à un vernis quasiment incombustible apposé sur son cadre lors de la fabrication.
Ainsi, lorsqu’un incendie se déclare, le crochet qui retient l’objet finit par céder et ce dernier, une fois au sol, se retrouve protégé des flammes.

Des médias et des auteurs qui ne perdent pas le nord

Les témoignages continuèrent de se succéder les mois suivants d’abord dans le même journal puis dans d’autres.

Le plus étrange reste celui-ci :
Un lecteur raconte qu’il a tenté de mettre le feu aux deux reproductions qu’il possédait pour les détruire. Elles n’ont jamais brûlé. Il demande alors de l’aide à une autre personne. Celle-ci jette les copies sur un feu de joie et les laisse durant une heure. A la fin, elles étaient encore intactes.

Les journalistes voulant trouver une explication finirent par demander l’avis de spécialistes occultes.

Roy Vickery, secrétaire de la Folklore Society, suggéra que le peintre avait peut-être maltraité l’enfant et tous ces incendies pourraient être sa façon de se venger.

Le Sun, surfant sur cette notoriété inespérée, propose alors à ses lecteurs de lui envoyer leurs copies du Garçon qui pleure pour en faire un immense feu de joie.
Les envois sont si nombreux que le feu sera finalement organisé en banlieue de Londres!

Dans les années 90, la légende traverse les frontières. En 2000, un auteur fait revivre la légende dans son livre Hunted Liverpool et la télévision britannique en fait une série documentaire.

L’origine de la malédiction

En 1969, le peintre aurait utilisé comme modèle un orphelin qui laissait paraitre une incroyable tristesse.
Un prêtre catholique reconnait le garçon. Il s’agit de Don Bonillo, un enfant qui aurait vu ses parents mourir dans un incendie.
Le prêtre conseille au peintre de ne pas approcher l’enfant car des incendies inexpliqués se déclarent en sa présence.

Cela lui vaut le surnom de « Diablo ».
Le peintre n’en tient pas compte.
Lorsqu’il a fini le tableau, son atelier prend feu et le garçon disparait.

En 1976, un accident se produit dans la périphérie de Barcelone. Le véhicule a brûlé avec le conducteur à l’intérieur. Cependant le permis de conduire est retrouvé. Bien qu’il soit partiellement brûlé, il révèle qu’il appartient à un Don Bonillo âgé de 19 ans.

La seconde version de la malédiction

Une autre version explique que le peintre en a eu assez d’être pauvre et de ne pas connaitre le succès. Il a donc décidé de faire un pacte avec le diable.

Il peint alors la série des Enfants qui Pleurent et il devient riche, ses tableaux devenant populaires et se vendant très bien.

Mais ces tableaux sont maudits à cause du pacte avec le diable et celui qui le possède est victime de la malédiction.

Un ou des tableaux maudits ?

La peinture que je montre au début de l’article fait partie d’une série de 17 tableaux montrant des enfants en larme réalisée par Bruno Amadio.

Les différentes descriptions des tableaux données dans les témoignages correspondent donc aux peintures de cette série.

Pour être exact, le terme de maudit ne s’applique pas à une seule peinture mais à toute la série de Bruno Amadio.

Déjouer la malédiction

On raconte que pour apaiser le Garçon qui pleure, il faut être aimable avec lui. Une autre solution consisterait à accrocher le Fillette qui pleure à côté de lui pour le calmer.

Vous voilà averti!

 

Quand le mythe s’empare du tableau

C’est fascinant de voir comment une croyance peut s’emparer de la peinture.
Avec ses nombreuses versions sur l’origine de la malédiction et tous ses faits plus ou moins incroyables, ce tableau est devenu un objet mythique.
Il est devenu bien plus que ce que le peintre pouvait y mettre.
Grâce à toutes ces croyances, la peinture a connu une autre vie qui  n’appartient plus à son créateur.
Si les tableaux sont encore connus à notre époque c’est grâce aux histoires paranormales qui y sont rattachées. Et vue le nombre de blogs et de vidéos qui en parlent, ils seront encore connus pendant longtemps et par de plus en plus de personne.
Le mythe a donc transcendé la série des Enfants qui Pleurent en en faisant des œuvres éternelles.

SOURCE :     http://www.sympatico.ca/style-de-vie/insolite/le-tableau-du-garcon-qui-pleure-et-les-etranges-incendies-1.10599432

http://comprendrelapeinture.com/le-garcon-qui-pleure-tableau-maudi

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Le grand incendie de Londres du 2 septembre 1666


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  Londres en flammes …
nous sommes le 2 septembre 1666 

Dans la nuit du 2 septembre 1666, un feu se déclenche dans l’arrière-boutique d’un boulanger londonien du nom de Faryner.
L’incendie s’étend très vite dans la rue Pudding Lane, près du pont de Londres.
Les maisons en bois enduites de poix favorisent sa propagation.

Détail d’un tableau de 1666, par un artiste inconnu, représentant l’incendie tel qu’il devait apparaître dans la soirée du mardi 4 septembre à un observateur situé dans un bateau

Le feu dans une métropole active et fragile

La capitale anglaise, qui compte à cette époque près de 500 000 habitants, est une métropole active et populeuse, à défaut d’être belle. Elle se relève d’une épidémie de peste qui l’a touchée l’année précédente, en 1665, et provoqué 70 000 décès.

Comme le sinistre a déjà gagné plusieurs maisons, le maire de la ville, sir Thomas Bludworth, est alerté et se rend sur place mais il ne voit pas de raison de s’alarmer outre mesure et laisse les sauveteurs à leur travail.
Son indécision  retarde la création de coupe-feu par démolition qui était, à l’époque, la principale technique de lutte contre les incendies. Des démolitions de grande envergure sont ordonnées dans la nuit, mais il est déjà trop tard, car le vent a eu le temps d’attiser les flammes.

C’est alors que le feu gagne des entrepôts de chanvre et de poix situés à
Thames Street, au bord de la Tamise.

L’embrasement de ces entrepôts accélère la propagation de l’incendie le long du fleuve et les sauveteurs sont très vite dépassés. Dix mille maisons et près d’une centaine d’églises sont la proie des flammes. La cathédrale Saint-Paul s’écroule sous le poids de sa charpente (elle sera ensuite reconstruite avec le dôme qu’on lui connaît).

Le roi Charles II Stuart se joint bientôt aux sauveteurs. Des soldats entreprennent de faire sauter les maisons, rue par rue, pour mieux étouffer le feu.
Le lundi, le sinistre se propage vers le nord et le cœur de la Cité. Cette journée voit l’apparition de rumeurs accusant les Français et les Hollandais d’avoir allumé l’incendie, donnant lieu à des lynchages.

Celui-ci s’éteint enfin au bout de six jours. Grâce au sang-froid des habitants, il n’aura en définitive fait que huit victimes. Mais la plus grande partie de la capitale est à reconstruire et 100 000 personnes sont sans abri.

Les conséquences économiques et sociales de l’incendie sont accablantes.

Craignant une révolte des sinistrés, Charles II encourage leur évacuation vers d’autres villes. Plusieurs projets urbanistiques novateurs sont proposés pour la reconstruction de la ville, mais des problèmes pratiques entraînent leur abandon et le plan des anciennes rues sera largement suivi pour la reconstruction.

Le feu et la pierre

Une maquette géante du Londres du XVIIe siècle a été brûlée  sur la Tamise pour marquer le 350e anniversaire du grand incendie qui a dévasté la capitale anglaise en 1666


Il y a 350 ans, le feu avait détruit 80% de la ville en septembre 2016  une immense maquette représentant la cité de l’époque s’est enflammée, sur les eaux de la Tamise pour que le désastre ne se reproduise pas.

Une maquette géante du Londres du XVIIe siècle s’est s’enflammée dimanche soir sur la Tamise

La capitale se remémore la catastrophe depuis le début de la semaine avec le «London’s Burning Festival». Au Museum of London, l’exposition «Fire! Fire!» (Au feu!) permet de découvrir des objets d’époque et les moyens utilisés pour lutter contre le feu.
Un «jardin de feu» de la Compagnie Carabosse, un collectif français, illumine le parvis de la Tate Modern, le musée d’art moderne et contemporain. De nombreux spectacles et visites guidées sont organisées dans la ville. Et un jeu de lumière projette des flammes sur le dôme de la cathédrale Saint-Paul.

Les festivités ont culminé ce dimanche soir avec la mise à feu d’une maquette en bois longue de 120 mètres, représentant le vieux Londres. L’opération s’est déroulée sur les eaux de la Tamise pour… éviter que le désastre ne se reproduise.

le figaro

Le Monument au Grand Incendie de Londres plus communément connu sous le nom Le Monument, est une colonne romaine dorique en pierre de 61 mètres dans la Cité de Londres, proche du nord du pont de Londres. Il est situé au croisement de Monument street et de Fish Street Hill, à 61 mètres du lieu où le Grand incendie de Londres commença en 1666.

Un autre monument marque l’endroit où le feu fut stoppé, proche de Smithfield. Une station du métro londonien porte également le nom de Bank and Monument.


SOURCES :
LE FIGARO
wikipedia
www.herodote.net

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Les Incendies de la Commune: Les tuileries sont en feu..!

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Quand les communards mettent le feu au château des tuileries

L’Incendie des Tuileries. Georges-Jules-Victor CLAIRIN (1845 – 1919) © Photo RMN-Grand Palais – C. Jean

En ce temps là « la commune »

Au cœur de Paris et en bordure de Seine, accolé au Louvre, le palais des Tuileries avait été construit au XVIe siècle par Catherine de Médicis
Ce château est considéré comme la demeure historique des monarques français,puis résidence  de Napoléon III durant tout le Second Empire.

Dès le 26 mars 1871, la Commune proclame le pillage du lieu qui est peu à peu vidé, saccagé et démantelé. Durant la « Semaine sanglante », tant pour terrasser le symbole de la tyrannie que pour retarder l’avance des troupes versaillaises, l’incendie de cet édifice est organisé par des communards à grand renfort de chariots de poudre, de goudron liquide, d’essence de térébenthine et de pétrole.

Le feu et la pierre

Durant trois jours et trois nuits, du 23 au 26 mai, le château des Tuileries et ses deux ailes flambèrent pour ne laisser que des ruines.

 

Le communard Gustave Lefrançais écrit dès 1871 dans son Étude sur le mouvement communaliste à Paris en 1871 :


« Oui, je suis de ceux qui approuvèrent comme absolument moral de brûler ce palais essentiellement monarchique, symbole abhorré d’un exécrable passé […], où tant de crimes antisociaux avaient été prémédités et glorifiés. »

Dès mai 1871 Georges Clairin (1843-1919), offre la représentation picturale de cet événement,
( voir ci dessus) de l’incendie observé depuis l’angle de la Conciergerie où sont repliés quelques fédérés. Conduits par une égérie à drapeau rouge, ces communards sont juchés sur un amas informe de débris indistincts. le palais en flammes apparait à l’arrière-plan.

 

Meissonier (1815-1891) a représenté quant à lui les décombres désolés du château après l’extinction du feu.

«Les Ruines des Tuileries», de Jean-Louis-Ernest Meissonier. Photo Daniel Arnaudet. RMN 

 



Le 19 juillet 1870 éclatait la guerre franco-prussienne.

La rapide défaite des armées françaises en 1871, l’effondrement du Second Empire et les conditions sévères imposées par Bismarck pour la signature de la paix – cession de l’Alsace et d’une partie de la Lorraine, occupation de Paris par l’armée prussienne – déclenchèrent l’insurrection des Parisiens et la formation d’un gouvernement révolutionnaire.

La Commune de Paris eut une durée de vie très brève, de mars à mai 1871. Le soulèvement de Paris aurait pu réussir si le reste de la France avait suivi, mais les tentatives d’insurrection à Lyon, à Marseille, à Saint-Etienne, au Creusot, à Limoges, à Narbonne et à Toulouse tournèrent court.

Paris, isolé, fut soumis à un blocus militaire par les armées française et prussienne.

Les troupes régulières basées à Versailles et commandées par Mac-Mahon reprirent possession de la capitale au cours de la « semaine sanglante » (21-28 mai 1871).

Les communards élevèrent plus de 500 barricades pour entraver la progression des versaillais et, le 23 mai, ils incendièrent plusieurs édifices publics :
le palais des Tuileries, la Cour des comptes, le Conseil d’Etat, l’Hôtel de Ville de Paris, le ministère des Finances, le palais de la Légion d’honneur.

La répression qui s’abattit sur la Commune décapita pour longtemps le mouvement révolutionnaire en France.

Jean-Louis-Ernest Meissonier | La Barricade, rue de la Mortellerie, juin 1848, dit aussi Souvenir de guerre civile

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Le Bal des ardents une brulante mascarade….

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Le Bal des ardents du
28 JANVIER 1393 fut
une brulante mascarade….



Déjà très fragile mentalement, le monarque Charles VI sombre définitivement dans la folie après cet épisode….

Le Bal des ardents ou Bal des sauvages désigne la conséquence malheureuse d’un charivari (aussi appelé momerie) organisé dans le but de distraire le roi de France Charles VI le . Le spectacle tourne à la tragédie lorsque quatre membres de la noblesse périssent dans l’incendie causé par une torche apportée par Louis, duc d’Orléans, frère du roi. Seuls Charles et l’un des danseurs en réchappent. Déjà très fragile mentalement, le monarque sombre définitivement dans la folie après cet épisode. L’événement achève de saper la crédibilité du souverain dans sa capacité à assurer le gouvernement du royaume. L’incident, qui témoigne de la décadence de la cour, suscite la colère des Parisiens qui menacent de se rebeller contre les régents et les membres les plus importants de la noblesse. L’indignation de la population contraint le roi et son frère, le duc d’Orléans, qu’un chroniqueur contemporain accuse de tentative de régicide et de sorcellerie, à faire pénitence à la suite de l’évènement.

L’épouse de Charles, Isabeau de Bavière, avait organisé le bal en l’honneur du remariage de l’une de ses dames de compagnie. Les universitaires considèrent qu’il pourrait s’agir d’un charivari traditionnel, au cours duquel les danseurs sont déguisés en sauvages, créatures mythologiques couramment associées à la démonologie, et représentées au cours de la période médiévale en Europe, et documentées lors des festivités de l’époque des Tudor en Angleterre.

L’événement est rapporté par plusieurs écrivains contemporains tels que Michel Pintoin et Jean Froissart, et illustré dans plusieurs enluminures, comme celles du Maître d’Antoine de Bourgogne, au XVe siècle.

L’Histoire des ducs de Bourgogne de la maison de Valois, nous apprend que :
« la reine mariait une dame allemande de sa maison qu’elle honorait de toute sa faveur ; on dansa tout le jour. Il y avait un écuyer de l’hôtel, nommé Huguet de Guisay, que le roi avait fort en gré, parce qu’il était grand inventeur de toutes sortes d’amusements ; mais les hommes sages le méprisaient beaucoup, car il corrompait toute la jeunesse de la cour et lui enseignait mille débauches. Vers la fin de la soirée, ce sire de Guisay imagina une mascarade.

« La mariée étant une veuve, sa noce, selon l’usage, était une sorte de charivari, et tout s’y passait en joyeux désordres. Le roi, quatre jeunes chevaliers, et Huguet de Guisay, se déguisèrent en sauvages. Ils s’étaient fait coudre dans une toile de lin qui leur dessinait tout le corps. Cette toile était enduite de poix-résine pour faire tenir une toison d’étoupes de lin qui faisait paraître ces sauvages velus de la tête aux pieds. Ils entrèrent en criant et en dansant, conduits par le roi et masqués de manière à n’être pas reconnus ; on avait fait défendre que personne ne se promenât dans la salle en portant des torches ou des flambeaux.


Le roi courut tout de suite à sa jeune tante, la duchesse de Berry, pour la tourmenter, et les autres masques divertissaient l’assemblée par leurs danses et leurs contorsions. »

Chacun se creusait l’esprit à deviner qui ce pouvait être. Le duc d’Orléans voyant ces toisons d’étoupes, imagina, sans penser à mal, que si on y mettait le feu les dames auraient grand peur de voir courir par la salle des sauvages tout embrasés. Le duc d’Orléans prit donc une torche et s’approcha : les cinq sauvages se tenaient ensemble en dansant ; au même instant ils furent tout en flamme. Rien ne pouvait les sauver ; la toile était cousue, la résine rendait la flamme plus tenace et plus dévorante.

Personne n’avait le temps ni le moyen de leur porter secours. Un cri d’horreur remplit la salle, et se mêla aux cris que la douleur arracha à ces malheureux. « Sauvez le roi », criaient-ils ; et bientôt toute l’assemblée fut dans le doute si le roi n’était pas de ceux que la flamme dévorait.
La reine, qui était la seule dans le secret de ce déguisement, tomba sans connaissance.
Ce n’était de toutes parts que clameurs, sanglots, désordre, épouvante.

La duchesse de Berry pensa bien que c’était le roi qui était auprès d’elle. Elle le retint, l’empêcha de bouger :

« Restez, dit-elle, vous voyez que vos compagnons sont en flammes » ; et elle le couvrit de sa robe pour qu’aucune étincelle ne tombât sur ce misérable travestissement.

Il courut ensuite rassurer la reine.

Représentation du Bal des ardents. Miniature attribuée à Philippe de Mazerolles, tirée d'un manuscrit des Chroniques de Froissart

Représentation du Bal des ardents. Miniature attribuée à Philippe de Mazerolles, tirée d’un manuscrit des Chroniques de Froissart

Des cinq compagnons de la mascarade royale, un seul se sauva :

Il eut la présence d’esprit, dès le premier instant du danger, d’aller se jeter dans une cuve où l’on faisait rafraîchir les bouteilles ; les autres périrent dans des douleurs inouïes.
La mort d’Huguet de Guisay fut regardée comme un juste châtiment de Dieu pour son atroce cruauté et sa licencieuse conduite.
Le duc d’Orléans reçut une sévère réprimande de ses oncles ; il promit de se réformer et fit bâtir en expiation une chapelle dans l’église des Célestins.

Le peuple témoigna une indignation générale contre les mœurs légères et corrompues d’une cour qui compromettait, avec tant d’imprudence, le sort du royaume.
Il demanda à voir le roi sur-le-champ pour s’assurer que sa vie était sauve.
Le lendemain, une procession solennelle eut lieu de la porte Montmartre à l’église Notre-Dame. Le roi y parut à cheval ; le duc d’Orléans, les ducs de Bourgogne et de Berry le suivirent les pieds nus.
À peu de temps de là, Charles VI retomba dans de nouveaux accès de démence plus complets et plus longs que le premier : les grands malheurs de la France commencèrent.
SOURCES : wikipedia
https://www.france-pittoresque.com/spip.php?article2346

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