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POESIE : Le Chrétien mourant – Lamartine

BLOC NOTE LITTÉRAIRE par Chou Blanc
la poésie inoxydable

sons naturels de la mer et des vagues - fermez les yeux et lachez vousMUSIQUE D’AMBIANCE

A ROSE CAMARADES
l'eau delà
« Le malheur de l’avoir perdue, ne doit pas nous faire oublier, le bonheur de l’avoir connue. »

Le Chrétien mourant

logo poésie smallQu’entends-je ? autour de moi l’airain sacré résonne ! Quelle foule pieuse en pleurant m’environne ?
Pour qui ce chant funèbre et ce pâle flambeau ?
Ô mort, est-ce ta voix qui frappe mon oreille
Pour la dernière fois ? eh quoi ! je me réveille
Sur le bord du tombeau !

.

Ô toi ! d’un feu divin précieuse étincelle,
De ce corps périssable habitante immortelle,
Dissipe ces terreurs : la mort vient t’affranchir !
Prends ton vol, ô mon âme ! et dépouille tes chaînes.
Déposer le fardeau des misères humaines,
Est-ce donc là mourir ?

Oui, le temps a cessé de mesurer mes heures.
Messagers rayonnants des célestes demeures,
Dans quels palais nouveaux allez-vous me ravir ?
Déjà, déjà je nage en des flots de lumière ;
L’espace devant moi s’agrandit, et la terre
Sous mes pieds semble fuir !

Mais qu’entends-je ? au moment où mon âme s’éveille,
Des soupirs, des sanglots ont frappé mon oreille ?
Compagnons de l’exil, quoi ! vous pleurez ma mort ?
Vous pleurez ? et déjà dans la coupe sacrée
J’ai bu l’oubli des maux, et mon âme enivrée
Entre au céleste port !

Alphonse de LAMARTINE (1790-1869)

barre verte
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Chou Blanc

 

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