C’est le chant de tradition de Saint-Cyr. Inspiré d’un air de Bellini, il illustre le culte envers la contre-épaulette (ou galette) qui orne le Grand Uniforme des élèves officiers.
Aujourd’hui chantée traditionnellement par les Saint-Cyriens, « la Galette » fut composée en 1845 par Léon Bouisset, alors élève de l’ESM et futur lieutenant-colonel
Vous aurez remarqué que « la Galette » est une des musiques jouées pendant le défilé du 14 juillet (sans les paroles toutefois), lors du passage des élèves-officiers de l’ESM mais aussi d’une grande partie des participants (en général, la musique est jouée par l’orchestre de la Garde Républicaine) :
JUSTE UN MOT POUR LES JEUNOTS | |
Contexte :En 1845 il est décidé de ne plus faire de distinction entre les élèves mal classés, porteurs d’une épaulette bleue sans frange (la galette), et les bons élèves qui avaient droit à l’épaulette rouge à franges. En 1843, Pierre Léon Bouisset entre à l’école de Saint-Cyr. Il compose les paroles du chant de la Galette, surnom de l’épaulette bleue que portaient les élèves-officiers mal classés. En fait, à partir de 1845, tous les élèves porteront l’épaulette rouge. Composé sur la musique des Puritains de Vincenzo Bellini, ce chant se veut un hommage à ce symbole des élèves mal classés et va devenir l’hymne officiel de l’école. |
LA GALETTE – PAROLES
Noble galette, que ton nom Soit immortel en notre histoire Qu’il soit ennobli par la gloire D’une vaillante Promotion ! Et si dans l’avenir Ton nom vient à paraître On y joindra peut-être Notre grand souvenir. On dira qu’à Saint-Cyr, Où tu parus si belle La Promotion nouvelle Vient pour t’ensevelir. ———– .Toi qui toujours dans nos malheurs Fus une compagne assidue, Toi qu’hélas nous avons perdue, Reçois le tribut de nos pleurs; Nous ferons un cercueil Où sera déposée Ta dépouille sacrée. Nous porterons ton deuil, Et si quelqu’un de nous Vient à s’offrir en gage, L’Officier en hommage Fléchira le genou. |
Amis, il faut nous réunir Autour de la Galette sainte Et qu’à jamais dans cette enceinte, Règne son noble souvenir. Que ton nom tout puissant S’il vient un jour d’alarme, A cinq cent frères d’armes Serve de ralliement : Qu’au jour de la conquête A défaut d’étendard, Nous ayons la Galette Pour fixer nos regards. ——- .Soit que le souffle du malheur Sur nos têtes se déchaîne, Soit que sur la terre africaine Nous allions périr pour l’honneur, Ou soit qu’un ciel plus pur Reluire sur nos têtes, Et que loin des tempêtes Nos jours soient tous d’azur Oui, tu seras encore, O Galette sacrée, La mère vénérée De l’épaulette d’or. |
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C’est une belle légende: Le juge Alexandre, qui vivait à Tarse, aimait à condamner les chrétiens. Saint Cyr avait à peine cinq ans lorsqu’il se faufila dans le tribunal en criant: « Moi aussi, je suis chrétien. » Il courait dans les salles du tribunal et personne ne pouvait le rattraper. Il fallut plus d’une demi-heure pour que le juge mette la main dessus. Devant les exclamations de l’enfant, il lui fracassa la tête contre un mur. Sainte Julitte ou Julienne, la mère de saint Cyr, fut également martyrisée. Leur culte se répandit en Gaule, mais surtout près de Nevers et de Versailles: 42 localités portent le nom de cet enfant. |
wikipédia – Nominis
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